Lamentation dans l'exil
tu es non loin de moi à quelques horizons touchant du doigt cette aurore qui a la vie en soi qu’hélas le crépuscule touche aussi serpent scélérat craché par la troupe des démons que les hommes ont libérée de sa cage de fer tu es non loin de moi mon aurore aux doigts rosés pourtant je ne vois pas ta silhouette au large quand je me couche sur la grève de sable blanc baisé par l’écume enroulé par les vagues adopté par les courants froids de l’océan je ne vois pas un seul morceau de ta peau n’ondule plus sur chaque flot ton long cheveu de châtaigne qui m’enlaçait autrefois le corps je te sais non loin de moi ton cœur m’appelle te cherchant jusqu’au bout de mes cauchemars sans faillir devant les farces et les ruses des diables devant les rires sataniques je rirai plus fort pour le désir de retrouver ton visage qui chante je poursuivrai ma quête achevant le pèlerinage devant ton saint sourire après avoir terrassé d’une lance ...